3 octobre 2014

Tragédies du cyclisme : les chutes mortelles en course

Passionnés de cyclisme d'hier, nous nous souvenons de coureurs tête nue ou portant la casquette, voire le casque à boudins en cuir. Sans la protection d'aujourd'hui, le casque en polystyrène, les coursiers prenaient un risque en cas de chute : le traumatisme crânien.

Casartelli
Casartelli, mort au kilomètre 34,
le 18 juillet 1995.
Des morts violentes d'athlètes, qui rencontrèrent le bitume à pleine vitesse, j'en citerai quelques unes. Les images de l'Italien Fabio Casartelli (équipe Motorola), décédé sur le Tour de France en 1995, sont impressionnantes : recroquevillé, endormi à jamais, Casartelli repose dans une flaque de sang filant dans la descente. Il ne portait pas de casque en raison de la chaleur.

Le chien traversant
La chute est parfois provoquée par un obstacle soudain, comme un chien qui traverse la route. C'est en percutant un canidé que le champion Joaquim Agostinho chuta à l'arrivée d'une étape du Tour de l'Algarve, en 1984. Habitué aux gamelles, le coureur portugais se relève et passe la ligne d'arrivée soutenu par ses coéquipiers. Il tombe dans le coma, pour décéder dix jours après.

Manuel Galera Magdaleno,
mort en février 1972.
Les Espagnols
Santisteban, mort en 1976
en faisant son travail de gregario
.
Et ces cyclistes espagnols, morts en course, recensés sur le site Mémoire du cyclisme ! Juan Manuel Santisteban Lapeire, décédé dans la première étape du Giro 1976. Santisteban (équipe Kas), alors qu'il ramenait son leader dans le peloton. Dans une descente, Santisteban se retourna pour voir ses compagnons et sa pédale heurta un obstacle sur la route. Il s'envola, heurta la barrière métallique puis le sol. Mort au kilomètre 35.

Son compatriote Manuel Galera Magdaleno (équipe Karpy) disparut en 1972 au cours de la deuxième étape du Tour d'Andalousie : victime d'une rupture de chaîne, lors d'une ascension, il passa par-dessus la potence pour atterrir sur le bitume. C'est un accident mortel similaire qui survint à Valentin Uronia, lors du championnat d'Espagne en 1967. Entre 1935 et 2000, 8 coureurs espagnols sont morts en course, selon le site Mémoire du cyclisme.

En Belgique
José Samyn percuta
un spectateur en 1969.
Rappelons-nous aussi de Jean-Pierre Monséré (équipe Mars-Flandria), le belge champion du monde, décédé dans une collision frontale avec une auto lors d'un critérium en 1971. Autre mort violente, celle de José Samyn (équipe Bic), coureur français d'origine belge, qui percuta un vendeur de programmes en 1969 dans une course de kermesse. Chute sur la tête, coma, décès. C'était en Belgique, il devait porter un casque à boudin, comme l'impose un arrêté royal depuis 1967.

Une autre chute à signaler : en 1960, le danois Knud Enemark Jensen tombe lors d'une course contre la montre par équipe, aux Jeux olympiques de Rome. Ayant chuté sur le crâne, il tombe dans le coma et décède. L'origine de la chute fut attribuée par certains au doping (amphétamines), par d'autres à un coup de chaleur.