13 avril 2024

Vélo dans le Finistère sud : un réseau cyclable exemplaire

Photo 1 : large piste cyclable sur la route de 
Sainte-Anne. LE VELOMANE VINTAGE
Au cours de quelques jours passés autour de Bénodet, dans le Finistère sud, j'ai pédalé chaque matin sur les routes et voies vertes du secteur. En ce mois d'avril, la circulation est peu dense, même aux heures dites "de pointe" (vers 8 h 30). Sur les routes départementales, une bande cyclable assez large permet de rouler en sécurité. C'est le cas sur la D44 entre Fouesnant et Combrit, et sur la D45 entre Fouesnant et Pleuven. Les traversées d'agglomérations (Fouesnant, par exemple), se font en toute quiétude sur une piste cyclable, elle aussi large. La route de Sainte-Anne qui relie Fouesnant à Saint-Evarzec est un exemple d'ouvrage : une bande cyclable toute lisse, à double sens, large d'environ trois mètres longe la route (photo 1). 

J'ai aussi apprécié le revêtement en bon état des chaussées et voies cyclables. Quasiment aucun nid de poule. Les inconditionnels du vélo de route en pneus de 23 à 28 cm rouleront avec joie.

Longer la côte, par exemple au coeur des marais de Mousterlin, se fait sur des chemins en revêtement stabilisé, inclus dans la voie 5 Bretagne. Amateurs de gravel et VTT, c'est fait pour vous. En revanche, à éviter si vous roulez sur vélo de route car des flaques d'eau se forment, maculant votre machine d'éclaboussures. Mais quelle paix, ici : aucun véhicule à moteur, juste les chant d'oiseaux (merles, rouges-gorges, mésanges...).

Photo 2. Le pont de Cornouaille.
LE VELOMANE VINTAGE.
Pour rouler sur de petites routes peu fréquentées, privilégiez l'arrière pays. Au nord de Bénodet, pédalez autour de Gouesnach ou au nord du Moulin du Pont, sur la route du Lendu. Montées et descentes douces, entre les haies et les prés.
 
Autre destination : de Bénodet, rendez-vous au Guilvinec. Une fois le pont de Cornouaille passé – sur le trottoir, c'est plus sécurisant (photo 2) –, vous quittez le pays fouesnantais et entrez en pays bigouden. Au Guilvinec, dégustez le kouign de la crêperie Melen, 43 rue de la Marine. Une sorte de pancake roboratif qui nourrit suffisamment pour repartir vers Bénodet.

9 avril 2024

Autour de Bénodet : vélo, averses et vieilles chapelles


Le ciel a la bougeotte, ce matin. Au départ de Bénodet, dans le Finistère sud, les nuages gris alternent avec des coins d'azur, qui alterne avec des averses. Malgré les 7 degrés, sur mon vieux VTT, je me réchauffe rapidement en grimpant les bosses. A l'entrée d'un hameau, j'ai la gorge sèche. Mon bidon ! J'ai oublié mon bidon ! Vais-je rouler cinquante kilomètres sans eau ? Non. Alors, faire demi-tour ? Non plus. Je marque un arrêt à l'épicerie de Gouesnach, commune où vivait Eric Tabarly. Une petite bouteille de Perrier fera office de bidon. 

La chapelle Notre-Dame-de-Vray-Secours,
à Gouesnach. LE VELOMANE VINTAGE
Au bout du bourg, je m'arrête devant la chapelle Notre-Dame-de-Vray-Secours, austère, plantée au milieu des arbres sans feuillage. Je descends ensuite vers la cale de Pors Meillou (le port aux moulins), où les sabliers déchargeaient leur cargaison. Entre les résineux, la descente est raide et me fait penser aux routes d'Auvergne. Il a plu, les ruisseaux sont pleins, les oiseaux chantent. En paix, en pleine nature, quel plaisir.

Je reprends ma route jusqu'au hameau du Moulin du Pont. Changement de configuration. J'emprunte la D45 jusqu'à Pleuven. Je me sens en sécurité sur la large bande cyclable. De nombreuses voies de ce type, ainsi que des "chaussidoux", sont aménagés dans la région. En Bretagne, les pouvoirs publics ont pensé aux cyclistes.

A Pleuven, la pluie claque sur ma veste en Gore-Tex. Pleuven, pluie, Pleuven, pluie...

La chapelle de Notre-Dame-de-Kerbader.
LE VELOMANE VINTAGE

A présent, c'est une piste cyclable, donc bien séparée de la chaussée, qui longe la départementale. Je pédale avec le sourire, malgré la flotte. 

A Fouesnant, je me dirige au sud-est vers le Cap Coz, une bande de terre qui pointe vers la baie de la Forêt. Demi-tour vers Mousterlin et ses marais. La route se balade entre les prés. Une halte à la chapelle de Notre-Dame-de-Kerbader. A ses côtés, un vieil arbre aux branches crochues, comme dans un film d'horreur de la Hammer.

De retour à Bénodet, je croque une brioche croustillante arrosée de Perrier.


8 mars 2024

Femmes et hommes à vélo : roulons ensemble !

Au quotidien, le vélo est plus souvent utilisé par les hommes (3,7 % des déplacements locaux*) que par les femmes (1,5 %), selon l'enquête "Marcher et pédaler : les pratiques des Français". Cette enquête décennale, dont la dernière édition date de 2021, repose sur des données de 2019. Or après les périodes de confinement liées à la pandémie de covid, c'est-à-dire après mai 2021, des pistes cyclables ont été aménagées, les achats de vélo ont augmenté...  En 2021, l’utilisation des vélos sur les routes a progressé de 18 % en France par rapport à 2019, selon le baromètre de l'association Vélo & Territoires. Davantage de femmes se sont certainement mises à faire du vélo. 

Paris, 1906 : tous à vélo !
C'est du moins l'impression que j'ai. Que ce soit lors de mes déplacements travail-domicile ou lors de mes sorties sportives, voir une femme sur une bicyclette est devenu courant. Ce n'était pas le cas, du moins en matière sportive, il y a seulement dix ans. 

Je croise des femmes, j'en dépasse, elles me dépassent. Tant mieux, c'est le signe que le vélo se développe pour le bénéfice commun : moins de pollution, une population en meilleure santé. 

* A moins de 80 km de leur domicile.  

A lire : 


A visiter : ellesfontduvelo.com

2 mars 2024

Animateur de mobilité à vélo : j'ai réussi le test d'habileté !

Participer à l'essor du vélo, apprendre aux néophytes à pédaler en sécurité... C'est pour cela que je commence en mars prochain une formation d'animateur de mobilité à vélo (AMV), auprès du Centre national de formation du vélo (CNFV), à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Pour accéder à cette formation, en vue de l'obtention d'un certificat de qualification professionnelle (CQP), j'ai dû passer un "test d'habileté technique" au CNFV.

Mercredi 21 février dernier, nous étions onze passionnés de vélo âgés d'une vingtaine à une soixantaine d'années à nous rencontrer. Autour d'un café et de viennoiseries, Jean Savarino, directeur du CNFV, et son équipe – Isabelle Gautheron (directrice technique nationale), Julien Testu (chargé de mission) et Pascal Landais (formateur) – nous ont présenté le programme de la journée : le matin, installation du parcours avec les plots, puis répétition des exercices ; l'après-midi, passage de l'épreuve.

"Pas de pression", nous a répété l'équipe. Le test vise à s'assurer que les candidats à la formation sont suffisamment à l'aise sur un vélo pour pouvoir enseigner à des débutants les règles essentielles pour se déplacer en sécurité.

Dans le froid, sur nos vélos de ville, VTT, VTC, vélos de course au guidon droit, nous voici à slalomer entre des plots espacés d'un mètre, la roue avant passant d'un côté, la roue arrière de l'autre. C'est l'exercice le plus délicat... pour lequel je m'étais entraîné au bois de Vincennes depuis quelques semaines. La réussite de cet exercice réside dans le fort braquage de la roue avant. Le départ "en patinette" quant à lui n'est pas naturel. Il est requis lors du test car il faudra enseigner aux débutants la maîtrisent de l'équilibre, nous expliquent les formateurs.

S'éxercer avant

Pour s’entraîner au slalom, des pierres
en guise de plots. LE VELOMANE VINTAGE

Les autres futurs élèves sont sympas. Nous nous entraidons pour installer le parcours, nous discutons lors du déjeuner, nous nous encourageons pour passer le test que chacun et chacune réussi. Pour ma part, je le réalise en 1'14" (durée maximale exigée : 3'00"), en touchant toutefois un plot. Conseil : s'exercer au préalable permet de passer le test avec moins de stress. Pour cela, se procurer le plan du parcours et lire les vidéos de démonstration. Utiliser un vélo avec roues de 26 pouces permet aussi de passer certains obstacles avec plus d'aisance.

Pour clore la journée, la pluie survient et rince les traces de craie sur le parcours. Nous rangeons les plots, remontons sur nos vélos. Rendez-vous le 11 mars, pour la première semaine de formation !


24 février 2024

Animateur de mobilité à vélo : comment mon projet est né

En mars prochain, je commencerai à suivre une formation d'animateur de mobilité à vélo (AMV). Ce projet a pour origine une discussion que j'ai eue à un feu rouge avec une cycliste, rue de Rivoli, à Paris. La dame marquait l'arrêt, sac au dos, sur son VTT ancien équipé de sacoches. Je lui ai demandé si elle voyageait ainsi à vélo – les cyclotouristes me donnent envie de discuter avec eux. "Non, je me rends à la gare de Lyon pour prendre le train en direction de Voiron. Au chômage, je vais suivre suivre là-bas une formation d'animateur mobilité à vélo." En route vers un nouveau métier !

De retour chez moi, je me suis informé sur cette formation. Passionné de vélo, j'aime transmettre cet intérêt. Et qui sait ? cette formation pourrait me permettre un jour d'enseigner les rudiments de la circulation à vélo à des débutants, dans les écoles, en entreprise...

Cette formation peut être financée grâce à mon CPF (compte personnel de formation) ; autant en profiter car, au départ en retraite, ces droits seront perdus. 

Une session est prévue près de chez moi, à partir de mars 2024, au Centre national de formation du vélo (CNFV), à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Alors, banco ! je me suis inscrit.